MESSAGE DU PRESIDENT A LA 8ème CONFERENCE MONDIALE DE L'ITIE PARIS 2019

2024-03-18

Monsieur le Président de l’ITIE-INTERNATIONAL ;
Honorables Délégués ;
Mesdames et Messieurs ;

La République Centrafricaine est honorée d’être conviée à la 8ème Conférence Mondiale de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), afin de prendre part à la réflexion collégiale sur les orientations politiques et stratégiques mondiales de la mise en œuvre de l’initiative.
Le thème de la 8ème Conférence Mondiale de l’ITIE consacré à « ouvrir les données, renforcer la confiance », renforce mon engagement et ma conviction en l’ITIE.
Comme le Président de l’ITIE, Monsieur Fredrik Reinfeldt l’a mentionné dans son introduction, avant d’être élu Président de la République, Chef de l’Etat en République Centrafricaine, j’ai eu le privilège de présider le Comité National de Pilotage de l’ITIE de la République Centrafricaine en ma qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement d’alors.
La République Centrafricaine a adhéré à l’ITIE depuis 2008.
Après dix ans de mise en œuvre de l’ITIE, nous pouvons légitimement nous réjouir d’avoir obtenu des avancées significatives et remarquables.
En effet, la République Centrafricaine a fait de la question de la bonne gouvernance des ressources naturelles une obligation constitutionnelle, une manière d’impliquer les élus du peuple à la gestion technique de l’octroi des titres, ceci par le moyen d’autorisation parlementaire avant signature de tout contrat.
L’ITIE permet d’inciter à une prise de conscience nationale, de doter l’Etat de nouveaux mécanismes qui répondent aux normes internationales de la lutte contre la distraction des fonds publics, mais surtout de susciter et favoriser l’émergence de l’intégrité morale dans la redistribution des rentes issues des ressources extractives.
Malgré la suspension de la Centrafrique pour des raisons d’instabilité politique, nous avons continué tant bien que mal à mettre en œuvre l’ITIE, et cela dans des circonstances difficiles.
Grâce à l’appui de la France et de tous nos partenaires que nous saluons, nous estimons que toutes les conditions requises pour la levée de la suspension sont désormais réunies, pour une mise en œuvre effective de l’ITIE en République Centrafricaine.
Nous œuvrons à une mise en œuvre adaptée de la nouvelle norme ITIE et considérons l’ITIE comme un outil, en conjonction avec le Processus de Kimberley, pour maîtriser les revenus des industries extractives et garantir qu’ils soient utilisés pour le développement socio-économique de notre cher pays.
Il s’agit là d’un choix politique, conscient et irréversible, car le secteur extractif est porteur d’espoir et l’ITIE demeure un référentiel important d’évaluation de crédibilité et de réputation du Gouvernement et des entreprises extractives.
Notre devoir est de nous attaquer de front au paradoxe de ressources et la pauvreté qui fait de nos pays potentiellement riches, ceux, où il y a le plus grand nombre des pauvres.
C’est à cette problématique que nos efforts collectifs cherchent à apporter les réponses les plus pertinentes possibles.
Au-delà d’ouvrir les données et renforcer la confiance, il est urgent d’établir des cadres et des outils nécessaires pour une divulgation exhaustive et appelons à des directives ITIE à cet effet.
Voilà les quelques préoccupations autour desquelles une réflexion pourra nous aider à renforcer la confiance autour de la bonne gouvernance des ressources extractives.
Je vous remercie.

Rétrospective de l'année

Notre rapport phare de l'ITIE pour l'année 2024 met en évidence les pratiques et les innovations en matière de rapportage et d'utilisation des données pour nous et nos partenaires du secteur extractif.

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